RECYCLAGE RECUPERATION « GUYOT ET AKTID DÉPLOIENT UN OUTIL CSR FLAMBANT NEUF »
Aktid est fière de partager l’article paru dans le magazine Recyclage Récupération n°77, mettant en lumière la nouvelle unité de valorisation et de production de combustible solide de récupération (CSR) du groupe Guyot Environnement à Morlaix.
GUYOT ET AKTID DÉPLOIENT UN OUTIL CSR FLAMBANT NEUF
Avec sa nouvelle unité de Morlaix, le groupe Guyot Environnement assure exploiter l’une des usines tri et valorisation des DIB et encombrants les plus abouties de France. Capable de sortir plus d’un tiers de matières valorisables de haute qualité et seulement 5 % de déchets ultimes, l’usine se concentre sur la production de Combustible Solide de Récupération (CSR). Des combustibles dont il entend maîtriser et automatiser l’élaboration des recettes afin de se conformer aux cahiers des charges spécifiques à chaque exutoire. Pour parvenir à ce résultat, Guyot Environnement s’est adjoint les compétences d’un partenaire de longue date : l’ensemblier savoyard Aktid.
Pour en savoir plus sur cette innovation, lisez l’article réalisé par Recyclage Récupération entièrement disponible ici.
Aktid, partenaire clé
Depuis 2014, Guyot Environnement collabore avec Aktid pour la conception et la réalisation de centre de tri et de valorisation des DIB. La première ligne, conçue avec Aktid, a permis à Guyot de valider son modèle de production de CSR, atteignant un taux de valorisation de 70 %. Fort de ce succès, l’exploitant décide de changer d’échelle avec une installation moderne, capable « de trier plus et mieux ». De fait, via 30 M€ d’investissement (10 fois plus qu’en 2014), Guyot Environnement dispose désormais d’une usine dimensionnée pour recevoir 70 000 t/an de DIB et d’encombrants, quasiment le double de ce qu’il proposait en 2014.
Expertise partagée
Cette nouvelle unité est l’aboutissement d’un intense travail de préparation et de réflexion mené pendant plus de deux ans. [..] Et pour ce nouveau chantier, plus précisément pour la définition du nouveau process de tri et de préparation des matières, l’industriel breton a de nouveau fait appel au savoir-faire de son partenaire Aktid.
[..] Avec une dizaine d’unités clés en main exploitées partout en France tant chez les majors nationaux (Suez, Veolia, Paprec) que chez les indépendants du secteur (Bourgogne Recyclage, Braley, etc.), l’entreprise bénéficie d’une expérience et d’une expertise largement reconnue dans le domaine du tri et de la valorisation ainsi que dans la préparation des CSR à partir de différentes ressources (refus de tri DIB et encombrants, refus de collectes sélectives, refus de TMB, etc). [..] A nouveau Aktid a su s’approprier notre projet avec l’enchaînement le plus performant possible des différentes technologies dans un but productif (250 à 300 tonnes par jour de déchets entrants) mais aussi et surtout qualitatif (5 % max de déchets ultimes) ». « C’est certainement l’unité la plus aboutie que nous ayons construite à ce jour, reprend Vanessa Troillard, en charge du marketing chez Aktid. [..] Menées en six mois, avec moins de deux mois d’interruption complète des activités de tri, les différentes étapes du chantier ont demandé aux équipes d’Aktid une grande capacité d’adaptation. « Le projet intègre dans le même ensemble des bâtiments neufs et d’autres déjà existants. Par ailleurs, le process a été construit avec des matériels revampés et avec des machines neuves. Enfin, nous avons réalisé un énorme travail sur le dépoussiérage de l’installation en combinant plusieurs technologies. Compte tenu de la taille de l’installation et de la nature très poussiéreuse du type de déchets traités, c’est la première fois que nous déployons un système de cette ampleur », décrit Vanessa Troillard.
CSR « à façon »
Avec cette nouvelle unité, les deux partenaires indiquent qu’ils vont au bout des possibilités de valorisation matière ou énergétique de chaque classe de granulométrie. « Pour ce faire, nous sommes allés très loin dans l’épuration et la captation des produits », confirme la responsable Aktid.
« Au final, le but n’est pas de produire un CSR mais des CSR », insiste pour sa part Bertrand Le Floch. Un travail « à façon » afin d’obtenir des produits répondant spécifiquement au cahier des charges de chaque exutoire[…] Guyot Environnement se propose aussi d’affiner la composition de ces CSR en maîtrisant précisément leur recette. D’une part via le contrôle des matières et des déchets introduits en tête de process, mais aussi en ajoutant d’autres ressources au fil de la ligne. Il entend ainsi diriger vers Morlaix une partie des coproduits émanant de son installation de tri et d’affinage des refus de broyage automobiles (RBA) issus de son broyeur brestois. Des résidus de mousses, textiles et autres plastiques dont le haut pouvoir calorifique peut par exemple renforcer les caractéristiques des produits préparées à Morlaix pour répondre aux attendus de certains consommateurs finaux. « On peut aussi jouer sur la part d’éléments biogéniques, sur le taux de cendre, le taux de chlore acceptable, etc. [..] » souligne Bertrand Le Floch.
Technologies éprouvées
Sans donner le détail exact du process de tri mis en œuvre dans cette nouvelle installation – « Cela relève de notre savoir faire industriel », se défend-il –, Bertrand Le Floch explique que la nouvelle usine reprend les principaux axes d’exploitation de l’ancienne unité de Morlaix, dont l’efficacité a largement été éprouvée […]. Guyot Environnement et Aktid ont ajouté une série complète d’équipements destinés à optimiser la récupération de matières : overbands magnétiques, machines à courant de Foucault et machines de tri optique. […] Ces outils sont affectés soit au nettoyage des flux, par exemple pour éliminer le PVC, soit à la sélection de matières précises comme le bois et les minéraux.
Pilotage dernier-cri
Enfin, l’ensemblier savoyard a introduit sur cette chaîne ses dernières avancées technologiques en termes de remontée et d’analyse des données d’exploitation. En plus de fournir l’ensemble des performances de l’installation en temps réel, cet outil d’aide au pilotage de l’usine, dénommé ABI, travaille aussi à partir de la remontée d’informations des moteurs des convoyeurs à bande. « L’analyse de ces données permet d’anticiper au mieux tout phénomène de bourrage ou de blocage », décrit Vanessa Troillard. Un grand écran tactile permet à l’exploitant de superviser l’ensemble du pilotage de l’installation et de visualiser toutes les statistiques de production sous forme de schémas et de tableaux de synthèse. « Cet outil de pilotage industriel accompagne parfaitement notre démarche de composition automatisée de recettes de CSR », se félicite Bertrand Le Floch.
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